Partir en guerre à 16 ans (ajouts de documents)

Je vous ai souvent parlé de mon père, vétéran de la 2e Guerre mais j'ai rarement pu parler de son jeune frère, René, mort le 4 janvier 45 en Italie parce que je ne savais pratiquement rien de lui. Le 23 décembre au matin, j'ai eu une curieuse ''visite subliminale'' qui a lancé un paquet de coïncidences et de découvertes sur lui.

Donc, le 23 décembre au matin, je m'éveille vers 7:00 et je suis dans le brouillard total...comme à tous les matin...et je crois entendre du bruit dans le couloir. Ca ne peux être ma blonde, elle dort à mes côtés. Entre deux clignement de mes yeux endormis, je fais un maudit saut: il y a quelqu'un de penché devant la porte de la chambre et qui me regarde!!! Un jeune homme, l'air tranquille et curieux mais au visage qui ne m'est pas inconnu. Un détail: il est roux-clair...auburn, comme on dit chez-nous. C'Est aussitôt...que j'ouvre mes yeux pour vrai!!! J'étais entre deux eaux et j'étais sûr que tout était vrai! Le coeur veux me sortir du corps tellement ça m'a surpris. Je finis par me rendormir pour me réveiller un peu plus tard et en me levant, je vois que ma nièce Véronic m'a envoyé un message. Elle me dit qu'elle a pris contact avec un jeune conteur, Nicolas F. Paquin,  qui s'intéresse aux soldats de la 2e Guerre et surtout, ceux qui ont participé au Raid de Dieppe, et me demande si ça me tente de partager mes souvenirs de papa avec lui. Immédiatement, je le contacte et plus tard je lui envoie mes photos et le récit de mes souvenirs sur mon père mais en le faisant, j'ai une pensée qui ne me lâche pas sur mon jeune oncle René, lui, est mort si jeune (19 ans) que je ne sais rien sur lui et c'Est tellement triste qu'il soit tombé dans l'oubli après un tel sacrifice.
Le lendemain matin, je reçois un message de Nicolas F. Paquin: il a trouvé pleins de document sur mon oncle René et lme demande si c'Est bien lui, soit un tout jeune homme qui s'est enrôlé pour soutenir sa mère et ses jeunes soeurs alors qu'il avait juste...16 ans et non 17, comme on l'a toujours cru. Je capote ben raide, c'Est bien lui!  Je découvre ces documents et avec le lien qu'il m'a donné, j'en visionne plusieurs autres. J'ai le coeur qui fais un méchant saut quand, en lisant son papier d'enrôlement je vois sa description physique: taille: 5'6, poids 127 lbs....il a juste 16 ans...teim: clair, cheveux: ROUX!!!!!!!!
Là, ma caboche vire sur un méchant temps: c'était en plein le visage que j'ai vu la veille avec ses fameux cheveux roux! Je n'ai que 3 photos de lui et elle sont en noir et blanc, donc, j'ignorais ce détail! Mystère, mystère...MYSTÈRE!

Donc, mon oncle René est le dernier garçon de la famille de mon père et il travaillait pour une 2e année dans un chantier de bûcheron à St-Léon-le-Grand dans la Matapédia, quand il apprit la mort de son père, le 27 février 42. Aussitôt, les funérailles terminées, il avait prit sa décision: il ne retournerait pas au chantier, surtout que la saison achevait. Ma grand-maman se retrouvait veuve, sans revenus, avec encore 2 jeunes filles d'une dizaine d'année à faire vivre et René jugea qu'il était impossible de continuer à l'aider avec son petit salaire de misère. Son frêre ainé, vivait à la maison familiale avec sa femme et ses 3 tout jeunes enfant et s'occupait de la ferme familiale avec mon frand-père mais au décès de celui-ci, il héritait d'une charge familiale assez chargé pour ses 24 ans!! Comme René admirait mon père, qui était alors en Angleterre et envoyait toujours un partie de sa solde à la maison, il décida de s'enrôler dans l'Armée qui offrait un bien meilleur salaire que les chantiers de bûcherons ou pire, la pêche. Le 13 mars 1942, à peine 2 semaines après le décès de son père et sans que ma grand-maman n'ait pû lui faire changer d'idée, il parti pour le bureau d'enrôlement. Ma mère, qui avait alors 15 ans et qui demeurait sur la même route que mes grand-parents paternels se souvenait avoir vu René se cacher dans le fossé plein de neige pour ne pas être vu par un de mes oncles, son frère ainé, qui s'en venait avec son cheval, en sens inverse.
IL se rendit au bureau d'enrôlement et comme il avait l'air plus vieux que son âge, il menti sur son âge et croisa les doigts. J'ose croire que les enrôleurs ne faisait pas de zèle sur l'âge des volontaires parce qu'il fût accepté aussitôt son examen médical terminé! Il avait alors 16 ans et 7 mois!!! Son désir était de faire partie de la Marine ou d'être mécanicien mais il en fut autrement
Après les entraînements de base, il est envoyé outre-mer pour débarquer en Angleterre mais ma grand-maman, terrorisée à l'idée de le perdre lui aussi, écrivit au Ministère de la guerre pour les implorer de ne pas envoyer son fils au combat avant ses 18 ans. Elle fut soulagée de voir que sa demande fut exaucée parce qu'il demeura en Angleterre jusqu'en juillet 1944 ou il fut envoyé en Italie rejoindre le 22e qui avait subie de lourdes pertes et qui s'apprêtaient à lancer l'assaut sur la Ligne Hitler et remonter le nord-est de l'Italie. Il fut nommé caporal-suppléant(lance carporal) un peu après mais je ne sais pas de qu'elle section il était en charge car il avait suivi une formation sur Bren, mortier et arme anti-char d'après les documents que j'Ai consultés. Le 3 janvier 1945, un assaut à été mené contre des troupes allemandes dans le coin de Rimini et il fut atteint à la tête par des éclats d'obus ( nommés faussement ''shrapnels'') sur son acte de décès et mourut le lendemain, 4 janvier. Il est aujourd'hui enterré au cimetière canadien de Coriano, dans le nord-est de l'Italie.
Ma tante Jeanne, mariée avec l'ainé de la famille, qui a vécu à la maison paternelle et qui s'est occupé de ma grand-maman jusqu'à sa mort en 1963, lui avait fait la promesse que si un jour elle le pouvait, elle irait déposer des fleurs sur sa tombe pour elle, en Italie. La chance s'est offert à elle alors qu'elle avait l'âge vénérable de 90 ans et qu'en se confiant sur sa promesse à mon cousin Renaud qui prévoyait faire un voyage en Italie en 2010 elle eut une méchante surprise. Elle lui demanda si il pouvait, en son nom et celui de notre grand-maman, porter une gerbe de fleur sur la tombe de notre oncle que nous n'avons jamais connu. Renaud, ancien militaire au sein des FC et admiratif du passé militaire de ses deux oncles,  eut aussitôt une idée folle et lui offrit ce réaliser ce rêve d'y aller elle-même. C'est ainsi, qu'ils entreprirent un voyage commémoratif en Europe allant de Dieppe, pour voir le légendaire site du débarquement ou mon père fut blessé et fait prisonnier, pour finir en Italie, au cimetière de Coriano, sur la tombe de René...notre cher oncle qui avait décidé de faire la guerre à 16 ans.

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Wow tout un adon de voir ca ,apres de s'ete réveillé l,amis
Triste tout de meme qu,a 16 ans s,enroler de la sorte dans le but de faire manger sa famille ,il y en a eu qui ont eu des couilles grosse comme ma tete a ce temps pour mettre en œuvres de évenements de la sorte.

Toute une histoire!

Méchante belle histoire. Tu fais bien de la partager pour ne pas qu'elle s'oublie!

J'ai un grand oncle qui est allé en italie.
J'en sais pas plus que les quelques brides que mon père m'a raconter sur son oncle Ernest
Il y aurait été blessé mais pa suffisamment pour nécessité son retour
Macoizo tu a un lien a consulté des fois que je trouverait quelque chose sur lui .
Merci

C'est toute une histoire. Merci de partager avec nous.

et bien tout un poste a matin. Wow!!!!!!

Merci pour ton partage!

René mérite que son histoire soit connu, merci du partage !

Merci de partager avec nous,,,

macoizo,

Toute une histoire.
Merci de la partager.
Voilà le genre d'histoire qui nous permet encore de constater que cette génération a "donné" et dont le souvenir, malheureusement s'estompe.

Ce qui poussait c'est jeunes homme a s'enrôler n'est pas l'esprit patriotique mais une façon de se sortir de la misère et du peu d'avenir qui s'offrait a eux.
Entre deux malheurs,ont choisi le moindre...

Peut-être.....sauf que ça prenait plus de testicouilles que d'aller pointer au BS.

Ouinnn tout un adon!

J'irais le faire ce tour des anciens combattants en Europe.

Long Branch a écrit:

J'ai un grand oncle qui est allé en italie.
J'en sais pas plus que les quelques brides que mon père m'a raconter sur son oncle Ernest
Il y aurait été blessé mais pa suffisamment pour nécessité son retour
Macoizo tu a un lien a consulté des fois que je trouverait quelque chose sur lui .
Merci

.
Le site que j'ai consulté est celui dédié aux militaires morts au combat sur ANCESTRY. Nul besoin de payer, on a qu'à se créer un compte et on a accès à ce service gratuit.

Long Branch a écrit:

Ce qui poussait c'est jeunes homme a s'enrôler n'est pas l'esprit patriotique mais une façon de se sortir de la misère et du peu d'avenir qui s'offrait a eux.
Entre deux malheurs,ont choisi le moindre...

Y a du vrai dans ce que tu dis. LB, mais rendu sur la zone de combat, tu reconnais ceux qui ont des couilles et nos soldats n'ont rien à envier à personne. Ils ont donné leur sang et leurs tripes à tous les combats où ils se sont présentés et se sont mérité l'administration de tous les corps d'armée. Le maréchal Kesselring qui commandait les opérations allemandes en Italie a déclaré dans ses mémoires qu'il n'utilisait que ses meilleures unités devant les Canadiens parce qu'il les considérait comme les plus coriaces des adversaires.

Merci de partagé !!!!

C'est une belle histoire, mais trisse !!!!

Merci du partage.

Un de ces "D-Day Dodgers" qui a tout donné, n'en déplaise à Lady Astor...
Souvenons-nous en longtemps.

PP.

Hé oui. Les fameux D-Day Dodgers. Leurs chansons me reviens aussitôt en mémoire quand je vois ce terme!!

Merci du partage!

Lb

Autre petite anecdote de la Campagne d'Italie. Un de mes oncles était un vétéran polonais ayant aussi combattu en Italie au sein du IIe Corps d'armée polonaise incorporé à la 8e Armée britannique et il a ainsi cotoyé les soldats canadiens durant toute la campagne de l'automne 44 destinée à franchir la fameuse Ligne Gothique, une ligne de de défense allemande extrêmement bien défendue. Il a sans le savoir combattu auprès de mon oncle René et après la guerre, il est venu s'installer au Québec et à marié une des deux  jeunes soeurs, ma tante Claudia,  que mon oncle a voulu aider en s'enrôlant. Mon père et mon oncle Ernie ont toujours eu un lien très fort, de respect et d'un sentiment qu'eux seuls pouvaient comprendre mais de savoir que son jeune frère et mon oncle aient combattus ensemble réconfortait sans doute mon père.

WoW Nice !! Merci pour le partage!!

Long Branch a écrit:

Lb

Hé!  C'est l'air de Lili Marlene!